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Artiste majeur dans la pratique de la vidéo, sa renommée est internationale. Son travail se base sur des images existantes (found footage) issues de diverses origines (télévision, documentaires, archives, vidéos de contrôle, films de propagande, cinéma...) pour une opération de déconstruction du médium. Abordant ces images tels des documents, son approche consiste à en révéler la structure afin de rendre évident ce qui reste habituellement du domaine du caché ou du non vu. Harun Farocki interroge l’origine et le statut de l’image, tente de faire émerger le signe, à la recherche d’une vérité de l’image derrière ce qui nous est montré.
Son approche fragmentaire se traduit principalement dans l’espace par une multiplication des écrans ou des projections. Il favorise ainsi une apparation du langage de l’image naissant de la confrontation, à sa démonstration par le discours. Pour exemple, Deep Play (2007), son installation de douze écrans présentées lors de la Documenta XII. Les vidéos (vidéo surveillance, écrans de contrôle...) permettent de vivre, dans sa durée réelle, un match de football durant une coupe du monde, sans jamais avoir de point de vue direct sur l’événement.

On construction of Griffith’s Films est une double projection vidéo au didactisme plus affirmé. Harun Farocki y décrypte l’évolution de la technique de David Wark Griffith, réalisateur américain prolifique du début du XXème siècle. En comparant des séquences issues du film The Lonedale Operator (1911) et du film Intolerance (1916), Harun Farocki fait émerger la naissance du montage, la maîtrise de l’enchainement des plans, l’apparition du champ / contre-champ, la variation du cadrage...

«Devant les œuvres de Harun Farocki, nous sommes amenés à apprécier comment la multiplication des images modifie la condition de possibilité même d’un événement, d’un geste ou d’un signe. Redistribuant les relations de l’événement, du signe et du geste à l’image, Farocki cherche à la fois à comprendre ce qui permet à des images de se faire (technologies, institutions, idéologies) et ce qui détermine nos manières de lire (les événements, les gestes et les signes, à travers des images). Car en archivant des images, on archive également des distances et des mesures du monde. Car en redéployant les archives dans de nouveaux montages spatiaux temporels, on favorise le «travail des yeux», comme le dit si bien Harun Farocki.»
Christophe Kihm, «HF/RG», Art press 355, avril 2009, p.15

Notice : FRAC PC / HD

 

 

Historique
Restauration

 


Harun Farocki

1944, Neutitschein (République Tchèque) - 2014, Berlin (Allemagne)

 

Harun Farocki, coll. FRAC PC

On construction of Griffith’s Films

2006

double projection
noir et blanc, muet, sous-titrages anglais et allemand
9'

acquisition 2011 | à la galerie Angels, Barcelone

n° inv. 011.1.4

Collection FRAC Poitou-Charentes
photo : ©Harun Farocki

 

 

 

 

 
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