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Artiste italien impliqué dans les mouvements de la fin des années 60 (le Land Art, l’Arte Povera et l’Antiform), activiste politique de la culture alternative, Piero Gilardi engage très tôt son travail dans l’analyse anthropologique des rapports de l’art et de la vie. Ses œuvres traduisent sa réflexion sur l’environnement de l’homme de demain, sur l’écologie, imaginant dès 1960, l’incidence du développement des technologies dans ces rapports. Il est l’un des tout premiers artistes à concevoir des œuvres interactives et à penser l’implication du spectateur en tant que participant à l’œuvre, plus particulièrement dans une relation du corps à la machine. Pour Pulsazioni (pulsations), le spectateur est invité à s’asseoir et à faire fonctionner l’œuvre. Les battements de son pouls, captés au niveau de l’index, sont répercutés de façon sonore par les rochers, insufflant de manière physique et symbolique une vie à l’œuvre, du biologique au technologique, du naturel au culturel ; les rochers (moulages hyperréalistes de ce qui serait une nature à l’état brut) témoignent de manière fragmentaire, d’une nature qui ne serait plus aujourd’hui qu’artificiellement recréée par l’homme lui-même.
Imaginant dès 1964 que le paysage du futur serait différent des images fournies à l’époque par la science-fiction, il conçoit des environnements à l’ambiance naturelle : ses premiers « tapis-nature ». Éléments mobiliers et sculpturaux, en matière synthétique, faits pour le corps, posés au sol comme des tapis ou accrochés au mur comme des tableaux, ces « tapis-nature » proposent une vision du monde hyperréaliste, douce et colorée, comme des fragments de nature apprivoisée et préservée, artificiellement recréée. Ici Canne, suggère à travers l’image du foyer, la découverte du feu par l’humanité, ou simplement les restes calcinés, d’un état de la nature non domestiquée. Notices : FRAC PC/ID
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