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Jouant avec une certaine idée que l’on se fait de la peinture abstraite, Stéphane Magnin a réalisé ce diptyque à l’aide d’un récipient percé suspendu au dessus de la toile vierge. Totalement impersonnelles par rapport aux Drippings de Jackson Pollock auxquelles elles font référence, ces « peintures au pendule » donnent à voir à travers le processus de fabrication mécanisé, l’entière délégation du geste et l’abandon de tout contact intime entre la main et la toile. Le peintre est devenu un producteur d’objets comme un autre, jouant sur les attentes de ses « clients ». Le diptyque se veut ludique, son aspect décoratif entièrement assumé (rose pour les filles et bleu pour les garçons) évoque une imagerie préformée de l’ordre du symbole ou du phénomène cosmique. Son titre, le plaçant sur un plan d’équivalence avec l’objet destiné à la vente, le ramène à la simple matérialité des choses, dans un dernier pied de nez à l’Art Minimal, l’Expressionnisme Abstrait et au Pop Art américain dont les valeurs marchandes atteignent aujourd’hui des sommets. notice FRAC PC / ID |
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