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Imprégnée d’une culture alternative rock, l’œuvre de Moolinex se développe à la marge de la bande-dessinée et du graphisme. Relevant de la sphère des pratiques artistiques dites « singulières », son travail plastique fait la place belle aux mots qui maillent ses peintures, dessins, estampes et autres broderies comme autant de traits d’esprit lapidaires et irrévérencieux sur la société. On a pu croiser ses bandes-dessinées - comme Ricou & Bigou ou Flip & Flopi - dans les pages de Ferraille, cependant sa pratique se tourne davantage vers des dessins non séquencés et sans narration qui s’étendent sur des feuilles grand format ou remplissent des carnets de croquis. La quantité de sa production révèle un rapport addictif au dessin, une frénésie du trait, dans l’immédiateté. Il qualifie sa production d’Art pute, défini comme un art populaire et pauvre. Si les supports et médiums révèlent une évidente économie de moyens, les thèmes abordés, eux, témoignent d’un détournement généralisé de la culture populaire d’où transpire le désir d’un chambardement total dans la société. À propos des artistes appartenant à cette vague, Pakito Bolino (directeur des éditions Le Dernier Cri) parle d’un «pessimisme actif» c’est-à-dire «une joie de vivre assez jubilatoire dans la mise en forme d’une certaine douleur et tout cela est finalement d’une exigence interne, d’une intensité et d’une cohérence évidente.» Notice FRAC Poitou-Charentes |
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