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«Nature humaine pose un regard sur les contradictions d’une recherche identitaire dont le corps serait la valeur unique dans nos sociétés contemporaines, et l’image de ce dernier, sa finalité. Parfois célébré, parfois rejeté, le corps reste le fruit de toutes les attentions. Nous faisons de chaque signe que les corps exhibent, des symboles, et nous appréhendons nos corps comme les miroirs de nos âmes. Mais ils jouent le rôle d’écrans, de masques, de filtres déformant, à l’instar de la photographie dont on pense toujours qu’elle est ce mode de représentation qui offre la plus grande fidélité au réel. Il crée la confusion entre ce que nous avons et ce que nous sommes, à l’instar du portrait photographique dont on pense qu’il nous livre une part de la vérité du modèle, comme s’il en était l’alter ego. Sous le règne du regard, la surface devient donc le lieu de la profondeur. Le corps n’est aujourd’hui plus perçu comme une enveloppe ou comme le vêtement du social et du culturel mais bien comme le contenu de l’être, comme son identité. Certainement la raison pour laquelle chacun semble faire allégeance à l’image qu’il renvoie, parfois dans une forme de tyrannie, toujours dans l’affirmation d’une liberté, voire d’une libération. Alexandra Pouzet
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