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Dans la projection Sans titre (der Beuteträger), les artistes se présentent peut-être comme les survivants de ce cataclysme progressif, devant évoluer au sein d’un milieu naturel désormais hostile. Parés d’accessoires qui s’avèrent être les déchets de la civilisation disparue, ils singent là les poses de portraits anthropologiques surannés qui auraient été réalisés par le colonisateur « civilisé » face au « primitif » rencontré en expédition. Toutes les attitudes et panoplies y sont réinterprétées sur un mode burlesque : étui pénien en boîte aluminium, armes pour la chasse, jusqu’à leur appellation der Beuteträger (« le porteur de proies ») qui évoque la protohistoire et ses chasseurs-cueilleurs. Ainsi, l’évolution catastrophique de l’espèce permettrait la concrétisation du mythe ethnocentrique du bon sauvage, un être sans culture, qui, tel un animal, saurait s’adapter au pire.
Notice : FRAC Poitou-Charentes/HD |
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