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L’œuvre de Martin Honert traite d’un temps où nous croyions encore aux représentations et à la grandeur, où les vignettes des livres d’histoires nous fascinaient autant sinon plus que les tableaux des musées. Si ce travail est représentatif d’une tendance au simulacre illustrée des deux côtés de l’Atlantique par des artistes aussi différents que Katharina Fritsch et Jeff Koons, la spécificité du travail de Honert est sans doute son absence totale de duplicité. En recréant en résine peinte avec un soin maniaque les figures sans regard de ces deux enfants de chœur, Honert veut restituer la force et l’émerveillement éprouvés la première fois devant une cérémonie religieuse, son caractère d’exception. Ailleurs, il s’agira de la croisade des enfants ou encore d’un oiseau grossi démesurément autres aspects d’un monde dans lequel l’ordinaire et le banal sont encore dotés d’un caractère magique.
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