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Jean-Pierre Pincemin est à ses débuts affilié à Support(s)/Surface(s), un mouvement qui interroge les constituants du tableau. Alors que ce support était contesté par les autres membres (Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Bernard Pagès, Patrick Saytour, Claude Viallat…), Jean-Pierre Pincemin, un autodidacte qui n’avait pas à «détruire» la peinture car il l’apprenait en la pratiquant, en assurait la permanence. Il retient de ce courant une attitude de régression vis à vis de sa pratique, centrée sur l’organisation de la surface, tout en l’agrémentant de la rigueur d’une méthode. Comme souvent, la métaphore entre la musique et la peinture est ici valide : à la manière d’un musicien jazz, il évolue dans une grille déterminée, reliant les points à coups de pinceau au gré des improvisations. Le dessin qui apparaît vaut pour son caractère structurant, dans le maintien d’un point d’équilibre entre l’apparition d’une image et son absence. Surprenant ses contemporains, cet artiste qui développe les fondements de la peinture abstraite, renoue également avec la figure par cette série de peintures basées sur des chiffres. Ces éléments, répartis de manière aléatoire, constituent une grille sur laquelle des lignes sont dispersées. notice FRAC PC/HD |
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