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Dans ses œuvres, sculptures, vidéos, objets « trouvés » ou habilement détournés, Franck Scurti passe allègrement d’un domaine à l’autre : du design au placard publicitaire, du ready-made à la bande dessinée ; et d’un sujet à l’autre : de Charles De Gaulle au naufrage du pétrolier Erika, ou de Cadéré à Coca-Cola. Jouant sur les variations d’échelle, un pack de lait devient une caravane (Mobilis in mobile) et un couvercle de boîte de conserve rappelle une chaise design (Chairs). Télescopant les signes et les codes par le truchement d’associations ou de collages, Franck Scurti provoque des glissements de sens incisifs qui malmènent les conventions bien établies : «Je cherche à déstabiliser tout ce qui fait autorité, à mettre en rapport des codes sociaux et des formes artistiques, à donner du poids à des images qui n’en ont pas et à en enlever à celles qui en ont trop.» Réflexions sur la culture visuelle et la re-contextualisation du quotidien dans le champ artistique, les œuvres de Franck Scurti traitent des objets de consommation, des médias, de l’actualité et commentent leur propre place dans la culture. Scénarios alternatifs aux grands récits sociaux, leur sens navigue entre le poétique et le politique, la communication directe et l’allégorie.

Insert
Il s’agit d’une pièce majeure du travail de Franck Scurti : on y retrouve l’ensemble de la démarche de l’artiste parodiée sous forme de bande dessinée, le texte étant constitué des sentences critiques et phrases émises sur son travail parues dans la presse. Cette œuvre reprend avec humour le parcours d’une œuvre d’art : de sa production à son exposition, de sa validation à sa reproduction. «(…) Dans Insert ou la Linea je voulais parler à travers quelqu’un d’autre, c’était une manière de m’interroger sur le nom, le style, l’image, tous ces mécanismes qui maintiennent une valeur artistique et commerciale. (...) J’ai aussi travaillé sur les formats, il existe plusieurs versions de cette bande dessinée, imprimées dans des magasines, peintes sur bois, etc… Elles font allusion aux détours que les œuvres d’art doivent effectuer par les circuits de l’exposition et de l’édition pour êtres complètement validées.» (Entretien par Sabine Schaschl-Cooper in Before and After, Palais de Tokyo, Centre National de la Photographie, Kunsthaus Baselland, 2003)

 

Dans La Linea (Tractatus logico-economicus), l’artiste reprend avec l’assentiment de l’auteur Osvaldo Calvandoli, le personnage de dessin animé culte des années 70 dont les aventures se déroulaient sur une ligne et que l’on voyait pester contre les aléas de la vie quotidienne. Ici, l’artiste le fait revivre en petit porteur sur fond économique de crash boursier, lui conférant une dimension symbolique et allégorique.

Notices FRAC PC/ID

 

Historique
Restauration

 


Franck Scurti

Né en 1965 à Lyon. Vit et travaille à Paris.

 

 

Franck Scurti, coll. FRAC PC

Colors

2000

3 vidéos couleur en projection simultanée, son

acquisition 2000 | à la Galerie Anne de Villepoix, Paris

n° inv. 000.20.1

Collection FRAC Poitou-Charentes

photo : galerie Anne de Villepoix
©Paris, ADAGP, 2011

 

 

 

 

 

Franck Scurti, coll. FRAC PC Frank Scurti, coll. FRAC PC

Insert

2002

7 peintures acrylique sur bois
250,5 x 180 chaque

acquisition 2003 | à la Galerie Anne de Villepoix, Paris

n° inv. 003.1.1 à 7

Collection FRAC Poitou-Charentes

photo : Marc Domage
©Paris, ADAGP, 2011

 

 

 

 

 

Franck Scurti, coll. FRAC PC

La Linea (tractatus logico economicus)

2001

vidéo, dessin animé couleur
2'15"

acquisition 2003 | à la Galerie Anne de Villepoix, Paris

n° inv. 003.14.1

Collection FRAC Poitou-Charentes

photo : Franck Scurti
©Paris, ADAGP, 2011

 

 

 
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